Les 5 leçons d’impro qui m'ont redonné confiance en moi

Après certains ateliers d’improvisation, je ressors le sourire aux lèvres et une énergie créative presque neuve. J’ai l’impression d’avoir respiré un bon coup dans un monde trop figé.
Et puis, il y a eu d’autres fois. Pourtant, il y a aussi eu des moments où je me suis demandé : « Pourquoi je continue à m’imposer ça ? » L’impro m’a transformé, oui, mais non sans heurts.

Mon premier déclic à 10 ans : l’atelier de théâtre spontané

Je me souviens très précisément de ce jour de cinquième année où notre professeur a annoncé : « Aujourd’hui, je vous emmène faire un atelier de théâtre en guise de sortie de classe. »
J’avais dix ans. Deux comédiens nous ont guidés à travers de petites scènes. J’étais fasciné, ma confiance en soi décollait sans que je ne m’en rende compte. En rentrant chez moi, la certitude m’a traversé, claire comme l’évidence :
« Je veux être acteur ! »

Des tentatives manquées à la renaissance à 28 ans

J’ai annoncé mon rêve à mes parents. Que nenni. J’ai finalement fait des études d’économie (mais ça, c'est une autre histoire). Mais une force invisible m’a ramené à cette envie, par à-coups.
Une première étincelle à l’école, une tentative avortée à 20 ans, puis un déclic à 28 ans. Après avoir vu un spectacle d’improvisation, je me suis dit : « Cette fois, je reprends pour de bon. »

Ce retour à l’impro a été un bouleversement : plaisir immense, fous rires, nouvelles rencontres. Cliché ? Peut-être. Mais vrai.
Sur scène, j’exprimais ce que je ne pouvais dire ailleurs. Et hors scène, je tentais d’appliquer ces apprentissages pour renforcer ma confiance en soi.

Les hauts et les bas : quand la comparaison ronge la confiance

Arrivèrent les premiers matchs. J’étais aux anges : j’en rêvais depuis si longtemps. Avec mes camarades, on a monté une troupe (la Compagnie Trium'), créé des spectacles, donné des cours, joué à Avignon , pris des mandats… L’improvisation était devenue ma vie.

Pourtant, comme toute passion, celle-ci a son côté obscur : la fatigue, le doute… et surtout ce poison silencieux : la comparaison.
Je me mesurais aux autres, à ceux qui "brillaient". Ils étaient devenus des modèles, mais aussi une source d’angoisse : « Jamais je n’aurai leur niveau. » Ce besoin de reconnaissance était à la fois moteur et frein, érodant ma confiance en soi.

La citation de Keith Johnstone qui a tout changé

« Don’t do your best. Trying to do your best is trying to be better than you are. »
Ne faites pas de votre mieux. Essayer de faire de son mieux, c’est essayer d’être meilleur que l’on est.

Je me la suis répétée avant chaque spectacle. Cette maxime m’a aidé à remettre l’égo à sa place et à arrêter de chercher la perfection.

5 leçons d’impro pour cultiver votre confiance en soi et votre énergie créative

Mais il y avait encore autre chose que je n’arrivais pas à nommer. Une sorte de lassitude. Un goût d’habitude. Jouer dans les mêmes cadres, avec les mêmes mécaniques, sans risque.
Or sans prise de risque, l’impro perd de sa saveur. C’est ce que j’ai compris.

Jouer sans viser la perfection
Arrêtez de chercher la note parfaite ; l’authenticité l’emporte toujours.
Oser sortir de ses automatismes
Expérimentez de nouveaux personnages ou formats pour booster votre énergie créative.
Tester des formats inconnus
Passez à l’inconnu : jeux d’équipe, scénarios inversés, ou micro-impro dans la rue.
Embrasser l’échec comme source d’apprentissage
Chaque scène ratée est une opportunité de grandir et de renforcer sa confiance en soi.
Transmettre pour mieux comprendre
Enseigner l’improvisation offre un regard neuf sur vos propres mécanismes et renforce votre assurance.


Découvrez nos ateliers d’impro pour mettre ces leçons en pratique

Transmettre pour redécouvrir l’improvisation et le théâtre spontané

C’est ça qui m’a redonné envie. Et puis, transmettre. Devenir formateur m’a offert une nouvelle lecture de l’impro, que je n’avais jamais explorée en tant qu’élève. Expliquer un concept m’a permis de mieux le maîtriser et de raviver l’étincelle initiale.

L’impro, un voyage sans fin (et c’est ça qu’on aime)

L’improvisation et le théâtre spontané restent des outils toujours en mouvement. Tant qu’il reste des zones d’ombre à explorer, cette pratique continuera de nourrir notre énergie créative et notre confiance en soi.